Thème #14
Libertés économiques et sociales
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Question
Qu’est-ce que la liberté d’entreprendre en droit français ?
Réponse
C’est le principe permettant à toute personne de créer et d’exercer l’activité économique de son choix. Elle découle de l’article 4 de la Déclaration de 1789 et a été reconnue par le Conseil constitutionnel comme un principe à valeur constitutionnelle.
Question
Comment la liberté d’entreprendre a-t-elle été reconnue comme principe constitutionnel ?
Réponse
Dans sa décision sur la loi de nationalisation du 16 janvier 1982, le Conseil constitutionnel a déduit de l’article 4 de la Déclaration de 1789 que des restrictions arbitraires ou abusives à la liberté d’entreprendre porteraient atteinte à la liberté. Cette jurisprudence a inscrit la liberté d’entreprendre dans le bloc de constitutionnalité.
Question
Quels droits protège la liberté d’entreprendre ?
Réponse
Elle protège à la fois la liberté d’accéder à une profession ou à une activité économique et la liberté de l’exercer. Toute activité indépendante exercée contre rémunération entre donc dans son champ.
Question
La liberté d’entreprendre est-elle inscrite textuellement dans la Constitution ?
Réponse
Non. Elle n’est pas expressément mentionnée dans la Constitution de 1958 mais résulte de l’article 4 de la Déclaration des droits de 1789, dont le Conseil constitutionnel a déduit son existence.
Question
Comment la liberté d’entreprendre se distingue-t-elle de la liberté du commerce et de l’industrie ?
Réponse
La liberté d’entreprendre est un principe constitutionnel déduit de l’article 4 de la Déclaration de 1789. La liberté du commerce et de l’industrie, issue du décret d’Allarde de 1791, est un principe général du droit. Le Conseil constitutionnel a reconnu la valeur constitutionnelle de la liberté d’entreprendre mais ne s’est jamais prononcé sur celle du commerce et de l’industrie.
Question
Quels textes législatifs rappellent la liberté d’entreprendre ?
Réponse
La loi dite « Royer » du 27 décembre 1973 proclame que la liberté et la volonté d’entreprendre sont les fondements des activités commerciales et artisanales.
Question
Dans quels cas le Conseil d’État voit-il la liberté d’entreprendre comme une liberté fondamentale ?
Réponse
Le Conseil d’État a jugé la liberté d’entreprendre comme une liberté fondamentale au sens du référé-liberté. Il a reconnu que le pouvoir réglementaire doit la respecter et a admis la possibilité de saisir le juge des référés pour la protéger.
Question
Pourquoi la liberté d’entreprendre est-elle dite duale ?
Réponse
Parce qu’elle inclut la liberté d’accéder à une activité économique et la liberté d’en assurer l’exercice. Ces deux composantes sont protégées et peuvent faire l’objet de recours en cas d’atteinte.
Question
Quelles sont les garanties apportées à la liberté d’entreprendre en matière de restructuration et de gestion d’entreprise ?
Réponse
Le Conseil constitutionnel a affirmé que les entreprises disposent d’une marge de manœuvre pour adapter leur organisation et procéder à des licenciements économiques lorsque cela est justifié. Il a censuré des dispositions qui obligeaient à ne licencier qu’en cas de difficultés avérées, considérant que cela portait une atteinte excessive à la liberté d’entreprendre.
Question
Quels exemples de réglementations viennent limiter la liberté d’entreprendre ?
Réponse
Certaines activités sont interdites ou strictement réglementées pour des raisons d’ordre public, de santé ou d’environnement. La publicité pour le tabac est interdite, la vente d’alcool est soumise à licence, certaines professions nécessitent une déclaration ou un agrément préalable et des activités dangereuses peuvent être soumises à monopole.
Question
Selon quel critère le Conseil constitutionnel apprécie-t-il la légitimité des limitations à la liberté d’entreprendre ?
Réponse
Il opère un contrôle de proportionnalité. L’atteinte doit être justifiée par un autre objectif constitutionnel ou par l’intérêt général et ne pas être disproportionnée par rapport au but poursuivi.
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Question
Qu’est-ce que la liberté contractuelle ?
Réponse
C’est la faculté de choisir de conclure ou non un contrat, d’en déterminer librement le contenu et de choisir son cocontractant. Elle découle de l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et a été reconnue par la jurisprudence constitutionnelle.
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Question
La liberté contractuelle a-t-elle toujours été considérée comme un principe constitutionnel ?
Réponse
Non. Dans un premier temps le Conseil constitutionnel a jugé qu’aucune norme constitutionnelle ne garantissait la liberté contractuelle. Mais à partir de 1998 et surtout dans sa décision du 19 décembre 2000 relative à la loi de financement de la sécurité sociale, il a reconnu que la liberté contractuelle découle de l’article 4 de la Déclaration de 1789.
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Question
La liberté contractuelle bénéficie-t-elle aux personnes publiques ?
Réponse
Oui, les personnes publiques peuvent se prévaloir de la liberté contractuelle mais celle-ci s’exerce dans le respect de leurs compétences et des règles spécifiques du droit public.
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Question
Comment la Cour européenne des droits de l’homme considère-t-elle la liberté contractuelle ?
Réponse
La Cour de Strasbourg rattache la liberté contractuelle à d’autres droits tels que la liberté d’association et le droit au respect des biens. Elle vérifie la légitimité et la proportionnalité des ingérences de l’État dans les contrats.
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Question
Quels sont les trois aspects de la protection de la liberté contractuelle ?
Réponse
Elle protège la faculté de contracter ou non (liberté de s’engager), la liberté de choisir le contenu du contrat et la liberté de choisir son cocontractant.
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Question
Un particulier peut-il être obligé de conclure un contrat ?
Réponse
Oui, le législateur peut imposer la conclusion d’un contrat dans un but d’intérêt général, à condition que la mesure soit justifiée et proportionnée. C’est le cas, par exemple, de l’obligation d’assurer les véhicules automobiles.
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Question
Quelles limites peuvent être apportées à la liberté contractuelle ?
Réponse
Le législateur peut restreindre la liberté contractuelle pour protéger d’autres droits ou pour des motifs d’ordre public, de santé ou d’intérêt général. Toute limitation doit être nécessaire et proportionnée. Les clauses contraires à la loi ou aux bonnes mœurs sont nulles.
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